D’ÎLES ET D’IDENTITÉS – ROBINSON ET VENDREDI À GENÈVE

Du 4 au 28 novembre 2009

Participants : Marcus Becker, Sven Cishmack, Clément de Mori Bousquet, Fabio Cremonese, Benjamin Dewor, Fanny Garcier, Eva Gerth, Francisca Gómez, Marie Harten, Marie Jeschke, Cecilia Jonsson, Sonia Kacem, Diane Kalogiannidis, Maija Kovari, Karo Kreissl, Mickael Lianza, Ursula Neugebauer, Isabelle Pittet, Lisa Ribler, Rosalie Vasey, Mylene Silva, Oliver Störmer, Emeline Vitte, Basile Wendling, Latefa Wiersch.

Robinson et Vendredi à Genève est le premier volet du projet D’îles et d’identités qui se déroule en deux temps et deux expositions, l’une à Genève en 2009, l’autre à Berlin en 2010. Initié par Katharina Hohmann, responsable de l’option ScIE – Sculpture Installation Espace de la HEAD – Genève et Ursula Neugebauer professeure à l’Universität der Künste de Berlin (UdK), il met en présence deux groupes de environ treize participant-e-s qui ont fait des conditions géographiques antagonistes de cet échange le point de départ de leur réflexion.

A partir d’une approche topographique de Genève et Berlin, pôles opposés voire îles isolées, D’îles et d’identités tente d’en relier les structures par les moyens de l’exposition. Tout d’abord, réalisée à même le lieu, une construction, adaptation d’une structure topographique imaginaire en trois dimensions est conçue à partir de la superposition de leurs deux images, tels deux reflets posés l’un sur l’autre.

Ce dispositif polyphonique produit dès lors un espace autre, qui fait de l’exposition le lieu d’une robinsonnade contemporaine. La règle du jeu en est simple: ne pouvoir disposer, tel le héros échoué sur une île déserte dans le fameux livre de Daniel Defoe, que d’un nombre restreint d’éléments pour construire le projet.

Cette plateforme, commune et multiple, accueille une série de collaborations réalisées en groupes, elles-mêmes à partir de matériaux légers et transportables, mêlant participant-e-s basés à Genève et à Berlin. Comme en miroir, ces projets ont pour objet ce dialogue même, cette distance, cet échange possible ou impossible. Durant cinq jours, l’exposition se construit en tant qu’île, construit son île en tant qu’expérience collective de l’exposition et lieu éphémère d’un potentiel enseignement de l’art, comme de la vie.

En interrogeant son contexte d’exposition, ce projet fait de Live in your Head un objet d’étude à part entière, en se penchant sur ses limites spatiales, temporelles, d’usage et de visibilité, de fonctionnalité et de résistance… A partir des questions simples que sont: comment exposer une île? Un centre d’art est-il un espace insulaire? Que se passe-t-il quand un spectateur découvre une exposition en forme d’île déserte?

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