HORACE AU GRÜ/12-15 MARS 2009
Conception et réalisation de l’espace scénique Stéphanie Raimondi, Lia Weiss, Aurélie Menaldo, Sarah Lis (Programme ALPes, Art–Lieu–Paysage, espace sonore – HEAD, Genève)
En préambule à la création d'Anatomie Titus fall of Rome (juin 09), Gabriel Alvarez nous offre un moment supplémentaire en compagnie d’Heiner Müller.
Guerre, violence, justice, conflit millénaire entre Etat et individu : la langue de Müller agit comme un scalpel qui incise.
texte : Heiner Müller
mise en scène : Gabriel Alvarez – Studio d’Action Théâtrale
avec : Clara Brancorsini, Sandra Gaspar, José Ponce, Souphiene
Amiar, Mathieu Ziegler, Chantal Marti
conception et réalisation de l’espace scénique Stéphanie
Raimondi, Lia Weiss, Aurélie Menaldo, Sarah Lis (Programme
ALPes, Art–Lieu–Paysage, espace sonore – HEAD, Genève)
Lili Weiss
Stéphanie
Raimondi, Aurélie Menaldo, Sarah Lis
Stéphanie
Raimondi, Aurélie Menaldo, Sarah Lis
Stéphanie
Raimondi, Aurélie Menaldo, Sarah Lis
Photographies © Mauve Serra
Horace est un héros national, un fratricide, un vainqueur, un assassin. «Il y a beaucoup d’hommes dans un homme». Né d’une dualité sans demi-mesure et d’un constat impitoyable, le dispositif scénique reprend et affirme le tranchant de cette pièce dramatique à caractère philosophique. Il s’agit de trois vidéo projections, projetant in-situ, sur un angle de mur des bandes lumineuses. Elles jouent à la fois comme décor et éclairage. Ainsi une première bande lumineuse apparaît au début de la pièce, elle ouvre un premier espace dans lequel l’acteur vient se positionner. Il est ainsi mis en lumière, il devient visible. L’évolution des tableaux lumineux suit la progression narrative du texte dans un jeu de balance graphique. Ainsi une bande horizontale vient traverser le mur, découpant visuellement le corps des acteurs dans des zones d’ombres et de lumières lors de la mise à mort d’Horace, et ainsi de suite…
A l’instar d’un panthéon antique, les bandes deviennent des colonnes, celles d’un édifice fragilisé par la tragédie. Les jeux d’ombres multiplient les personnages.
Monté comme un poème musical, le texte est traité d’une manière chorale. Il ne laisse la place ni à l’excuse, ni au compromis et répond en cela parfaitement à la tension radicale de la scénographie. (Stéphanie Raimondi, Aurélie Menaldo, Sarah Lis)