META DELTA

Du 17 au 28 février 2020

Restitution online le 18 Avril.

Depuis la fin des années 50, la Camargue ne cesse de se transformer selon les directives et les visions des hommes. Elle connait depuis peu un engouement considérable qui inaugure une nouvelle période charnière, marquée par l’apport de nouveaux récits, voire de contre-récits, sur ce qui la définit.
La carte postale appelle l’anti-carte postale : chevaux, marécages et gladiateurs occultaient jusqu’alors les récits gothiques de cette ancienne nécropole, les pratiques populaires de l’ancienne ville ouvrière des Salins de Giraud, les visions nouvelles sur les herbes invasives…

Emmanuelle Lainé et la curatrice Julia Marchand, basée à Arles (fondatrice de la plateforme de programmation itinérante Extramentale) proposent aux étudiants de rencontrer celles et ceux qui font de la Camargue leur terrain de prospection : designers, chercheurs, curateurs, conservateurs, musiciens…

Le projet « META DELTA » se déploie en deux temps : un atelier découverte à Arles, mené par Emmanuelle Lainé et les intervenant.e.s sélectionné.e.s par Extramentale lors de la dernière semaine de février, et une restitution-exposition des travaux réalisés par les étudiant.e.s lors de cette semaine découverte. Les 18 étudiant.e.s se sont réparti.e.s en 5 groupes de travail afin de rendre compte de visions collectives et thématiques de la ville d’Arles et de ses environs. Différents lieux ont été traversés, tels les Salin-de-Giraud, Port-Saint-Louis-du-Rhône, les rues arlésiennes, le parc ornithologique, afin d’être remplies de figures mythologiques, voisines, par exemple de Ondine, ces génies des eaux dans la mythologie germanique. D’autres figures apparaissent et naissent des décors construits et façonnés par l’homme. Ainsi, on trouve dans un film « road trip » , la personnification, détournée, de Salin-de-Giraud, de Fos-sur-Mer et d’Arles. Ces créatures contemporaines, qui jaillissent aux abords des villes, envisagent la rencontre en territoire de Camargue comme étant régi par un seul et même objectif : retourner, voire séjourner, autour de la Tour. Un autre groupe souligne, avec leur film «Floria Baudouin »  l’absence d’une femme : l’Arlésienne devient ce décor vidé de toute absence humaine où se niche le souvenir d’une des anciennes demoiselles d’Arles : Floria Baudouin.

Avec les étudiants en Bachelor de la Haute École d’Art et de Design de Genève :
Azize Ferizi, Oélia Gouret, Nicole Boechat, Marion Dubey, Annabelle Galland, Azadbeck Beckchanov, Sarah Benslimane, Katarina Tolleson, Lynn Briggs, Matteo Moschella, Montserrat Mayor, Natalia Gallego, Pablo Rezzonico, Philomène Lacroix, Sophie Conus, Varun Kumar, Victor Deletraz, Cécile Bucher et l’artiste Emmanuelle Lainé.