Robinsoneries – journal des bords : Adèle Bridy

lundi 13 avril 2020

Parfois les humains utilisent un calendrier, pour y agender des événements ou des activités afin de se repérer dans le temps. Le temps ; une notion universellement connue, mais extrêmement variable selon la perception de chaque individu. Un concept impalpable qui donne une certaine logique de vie et d’organisation.

En cette période de confinement, le temps perd son sens, les journées sont remplies de vortex et de failles temporelle. Il y a cinq minutes, il était midi et maintenant il est quinze heures. Hier, c’était vendredi, mais aujourd’hui c’est déjà lundi. Nous entamons la cinquième semaine de confinement, mais j’ai l’impression que la situation date de six mois.

Les projections de films et les lectures ont remplacé les heures de cours, les soirées sushis ont pris la place des soirées concerts-fêtes, même les jours des poubelles ont changé. Un nouveau rythme s’installe gentiment, mais pour combien de temps ?

La réflexion sur la temporalité des choses peut être troublante. Se plonger dans le passé provoque de la mélancolie et de la nostalgie alors que se projeter dans le futur fait monter l’angoisse de l’incertitude. Mais comment rester dans le présent alors qu’il n’y a rien à faire ?