Robinsoneries – journal des bords : Oskar Fougeirol

mercredi 25 mars 2020

Dans mon appartement transformé en atelier je récupère des bouts, fragments de tissus, cartons d’emballages, plastiques. Ceux-ci sont ensuite méticuleusement analysés puis modifiés avec d’autres éléments avant d’être installés, et (ou) assemblés sur un grand papier qui fait office de fond. Le fond incurvé permet de faire flotter les objets, même si les ombres portées par l’éclairage permettent de les stabiliser, de les assoir.
La plupart de ces structures de quelques centimètres acquièrent une dimension monumentale grâce au dispositif photographique. Ceux-ci pourraient fonctionner comme des prototypes de futures sculptures à produire.

Je travaille dans l’immédiateté, chaque décision est prise au moment où elle est nécessaire. Quand les choses dérapent, je n’efface pas, je ne recommence pas, j’interviens avec un geste que j’improvise et qui parfois donne un résultat qui me satisfait assez pour que je le réutilise ailleurs.

Pour la plupart des structures, je réfléchis surtout aux photographies et cherche à mettre en avant les supports, les matériaux et les gestes. Capturé avec mon iPhone, cette série fait écho à mes précédentes séries de photographies d’architectures, de formes et de structures.