
MAISON DE LA RIVIERE ; TOLOCHENAZ (VD)
A l’initiative des de la Commune et de la Maison de la rivière, et dans la perspective d’un programme de recherche de la HEAD – Genève, une étude a été conduite sur le giratoire donnant accès au site naturel de la MDLR. En tirant parti de l’espace caché qu’il fallait désigner, il s’agissait de créer « un seuil ouvrant sur ce territoire invisible » (Carlo Parmigiani). A l’issue de cette étude, le projet de Séverine Emery-Jaquier est retenu pour une réalisation prévue à l’automne 2011.
FLUX, Séverine Emery-Jaquier.
L’espace produit par la réalisation du giratoire est traité dans son ensemble. Il s’inscrit dans un environnement plus vaste. Ainsi, la pastille du giratoire n’est pas considérée comme un socle pour une œuvre signalétique. Le territoire de la commune est traversé par trois axes parallèles de circulation rapide. Le village, éloigné du lac, est situé derrière ces axes. La rivière le Boiron, flux naturel, s’écoule perpendiculairement. L’association MDLR mène à bien sa renaturalisation et, par ses activités, est médiatrice de la relation entre l’homme et la nature.
Le giratoire sur la route cantonale ouvre une brèche, renforçant l’axe «village-zone du lac». Pour l’«habitant», c’est la possibilité d’une prise de conscience des potentialités de cette zone du bord du lac. Quand au «passant» -l’automobiliste freiné dans sa course-, il peut prendre conscience du lieu traversé, seuil autant vers la Maison de la Rivière que vers le Village.
L’intervention suggère la présence d’un flux par l’empilement de bois, charié par son courant. Symboliquement, elle inscrit une résistance au mouvement rapide et recrée le lien entre l’homme et son environnement naturel. Elle questionne sur la place de la nature dans l’environnement humain.
Flux — Séverine Emery-Jacquier