Ingrid Wildi Merino

Née à Santiago du Chili, Ingrid Wildi Merino a émigré à l’âge de dix-huit ans en Suisse.

Après sa formation à la Hochschule für Gestaltung de Zurich dans la section Studienbereich Bildende Kunst, suivie d’un post-grade à l’Ecole supérieure d’art visuel de Genève, elle aborde la vidéo, outil qui lui permet de « prendre la parole ».

« Au travers d’entretiens et de montages vidéos, je travaille avec les problématiques symboliques de la migration, avec le hors champ d’action, avec les frontières d’espaces, entre ce qui est réel et ce qui est créé, ce qui est dit et ce qui est énoncé, pour aider à voir certaines problématiques contemporaines sur les identités migrantes, fluctuantes et sans territoire.

Je travaille principalement avec le vidéo-essai parce qu’il me permet de recomposer les espaces périphériques avec une autre lecture, un autre regard qui n’est pas celui d’un documentaire, dialectisant ainsi cet univers entre frontières. Mes vidéos reconstituent des outils de la re-imagination, de situations non imaginées et la construction de réalités non visibles.

Je dialectise de façon fragmentée un certain type d’oralité, afin d’interroger des problématiques ‹invisibles› : la migration, l’exil, l’identité culturelle, la langue, la nationalité et l’histoire.

Mon travail offre ainsi la possibilité de penser les mots en images, ces dernières étant le produit des paroles énoncées et de l’interaction des divers plans présents dans la vidéo. Avec ce montage dialectique, des espaces intermédiaires et sans images apparaissent, permettant de repenser l’Histoire. »