TRAVAILLER LE TRAVAIL

mercredi 8 mars 2023

TRAVAILLER LE TRAVAIL

SYMPOSIUM DU 8 MARS / OPTION CONSTRUCTION/ HEAD-GenèveSalle R10 / Bâtiment D / Boulevard James Fazy 15

L’axe de réflexion et d’action pour cette année 2023 ‒incluant des rencontres collectives et hebdomadaires ainsi que des workshops autour d’une thématique d’actualité ‒ le travail. Celui-ci touche à l’ensemble des activités humaines et non humaines, d’ordre politique, social, personnel, artistique. L’étendue de cette notion sera approchée et interrogée à travers les pratiques, les mises en œuvre, les activations et les matériaux.

9h INTRODUCTION:TRAVAILLER LE TRAVAIL: Ambroise Tièche

9h30 Karl Marx et le travail: Ine Bouchon (Association Marxistes Genève)

La notion du travail joue un rôle central dans la pensée marxiste, à la fois pour comprendre le développement du monde, mais surtout pour changer celui-ci. Dans la période de crise profonde que nous traversons, l’analyse marxiste du travail est plus que jamais d’actualité. Ine Bouchon est étudiante et milite depuis quatre ans à l’Étincelle, organisation marxiste active dans la jeunesse et les syndicats, en Suisse et à l’international.

10h15 PAUSE

10h30 MITARBEITER DENKEN POSITIV: Delphine Reist

La chaîne du travail | La chaîne de l’art | Les rails des abattoirs | Les rails des centres d’art | C’est convoqué ensemble | En même temps | Ces deux images sont données ensemble | Comme une question | Et dans la question | Une autre question | Comment on travaille ? | Vraiment |Je veux dire *

* tiré du livre de Julie Gilbert, Oui c’est bien, portrait de Delphine Reist, Art et fiction, 2022

Présentation du projetVrac Multivrac,Frac Grand Large, Dunkerqueen 2022

11h15 discussions

12h PAUSE LUNCH / repas commun canadien / quiches / gâteaux / fruits

13h30 Women, Craft, Object: ‘Arts & Crafts’ feminisms : Claire FitzGerald

Birmingham, fin du 19e siècle : la ville anglaise détient alors le statut de cité la ‘plus industrialisée au monde’. De ce contexte, va émerger une mouvance «Arts & Crafts»qui va radicalement questionner les modes de production artistiques au Royaume-Uni. Alors que l’identité d’artiste demeure à cette époque en doute chez les personnes genrées au féminin, ce groupe démographique va témoigner d’une pluralité de stratégies et de méthodes de travail pour venir transformer les rapports entre art, artisanat et design. Leur rêve: que la présence d’objets artistiques dans notre quotidien puisse changer la société.

14h15 Travail d’aiguille, reproduction et émancipation: Loreleï Regamey

«Durant plusieurs siècles, [la broderie] a été à la fois une arme de résistance pour les femmes et une source de contrainte. Elle a encouragé la soumission aux normes d’obéissance féminine et offert des moyens psychologiques et pratiques d’indépendance.» (Rosziska Parker, The SubversiveStitch: Embroidery and the Making of theFeminine. I.B Tauris, London, 1986, p. xi)En prenant comme point de départ cette citation de Rosziska Parker, il sera question d’examiner l’ambiguïté du rôle des pratiques de broderie, de tricot et de couture issues de la sphère domestique.Cette intervention propose une introduction aux enjeux de genre et de travail soulevés par les pratiques d’aiguilles dans les démarches militantes et leurs représentations artistiques. Il y sera question de citoyennes-tricoteuses, du féminisme de Judy Chicago et d’anti-broderie.

15h Nous, saisonniers, saisonnières: Jeanne Gillard et Nicolas Rivet

Au début du XXe siècle, des dizaines de milliers de saisonniers et de saisonnières ont contribué à construire Genève. Titulaires d’un permis A, ils ont connu l’exploitation, l’humiliation et des déchirements familiaux. Comment par les moyens de l’art leurrendre hommage, comment rendre visible les enjeux de pouvoir, la complaisance administrative qui a rendu possible ces faits encore trop peu partager.

15h45 Discussions

16h30 PAUSE

17hFILM: Nous enfuir sur un char ailé: Noa RoquetLe film se situe à la frontière entre les images d’archives documentaires et la fiction de la narration portée par la voix off. Il raconte le trajet d’une ouvrière à Genève, dans les années 70, contrainte à faire face à des doubles jours, une double vie. Au travail à l’usine s’ajoutent les devoirs domestiques : le temps passé avec les enfants et les tâches ménagères.

18h APÉRO