Yoneda Lemma

Yoneda Lemma connecte les mondes universels des foncteurs et des morphismes. Yoneda Lemma est une théoricienne xénoféministe, artiste et archéologue; elle est aussi Katrina Burch et pratique la musique pour se souvenir de l’univers. La musique contient une pensée révolutionnaire; résonner avec l’univers est un pivot pour l’évolution de la terre. La science esthétique de la musique numérique devrait être redevable à la terre, puisque celle-ci l’accepte objectivement et de manière égale à n’importe quelle autre science dure. Les couches harmoniques, denses et complexes de Yoneda Lemma plongent dans le son pour interchanger les éléments.

Laboria Cuboniks

Laboria Cuboniks est un collectif xénoféministe polymorphe né en 2014, dont les membres incluent Amy Ireland, Diann Bauer, Helen Hester (qui sera présente), Katrina Burch (qui sera présente), Lucca Fraser et Patricia Reed. Anagramme du groupe de mathématiciens « Nicolas Bourbaki », Cuboniks affirme elle aussi l’abstraction comme une nécessité épistopolitique des appels à l’égalité du 21e siècle. Embrassant la raison et un vigoureux anti-naturalisme, elle cherche à déconstruire le genre de manière implicite. Cuboniks est une créature à plusieurs bras et à quatre têtes, qui navigue inconfortablement entre les champs de l’art, du design, de l’architecture, de l’archéologie, de la philosophie, du techo-féminisme, des études genre, de la musique numérique, de la traduction, de l’écriture et des expérimentations régulières avec l’utilisation d’algorithmes évolutifs dans la cybersécurité offensive.

Doreen Mende

Doreen Mende est curatrice et théoricienne. En 2015, elle a co-fondé l’Institut Harun Farocki à Berlin. Ses récents projets de recherche incluent KP Brehmer Real Capital – Production (2014, Raven Row, Londres); Travelling Communiqué (2014/13, Musée d’histoire de la Yougoslavie, Belgrade; Haus der Kulturen der Welt, Berlin), Double Bound Economies (2013/12, Halle 14, Leipzig; Centre de la photographie, Genève; ETH Zurich; Thomas Fischer Galerie, Berlin), KP Brehmer: A Test Extending Beyond the Action (2011, CAAC, Séville), Candida Höfer: Projects Done (2009/10, CAAC, Séville; MARCO, Vigo), Not Right But Wrong (2007, JET, Berlin), Ear Appeal (2006, Kunsthalle Exnergasse, Vienne). Mende a collaboré à des projets à Ramallah, Beyrouth, Addis-Abeba et Téhéran. Elle est coéditrice du journal e-flux 59 Harun Farocki (2014), résidente sur le blog du Manifesta Journal (2013/4) et éditrice-en-chef de la série de publications Displayer pour le Centre d’art et de technologie des médias de Karlsruhe/ ZKM (2006-09). Elle est titulaire d’un PhD en Curatorial/Knowledge de Goldsmiths, Université de Londres. Mende est aussi membre du corps enseignant du Dutch Art Institute. Mende est Directrice et Professeure de la Programme Master de recherche CCC et Forum-Doctorat CCC à la HEAD–Genève. Elle vit à Berlin et Genève.

Gene Ray

Gene Ray est professeur associé au sein du Master de Recherche CCC de la HEAD-Genève. Il est directeur du projet de recherche collectif soutenu par la HEAD/SNSF intitulé The Anthropocene Atlas of Geneva (TAAG), qui étudie la façon dont humains et non-humains répondent aux enjeux d’une planète et d’un climat en mutation, au sein de l’écologie urbaine particulière de Genève. Ray est l’auteur de Terror and the Sublime in Art and Critical Theory (2005, 2010), co-éditeur de Art and Contemporary Critical Practice (2009) et Critique of Creativity (2011), et a publié des essais dans des revues telles que Third Text, Brumaria, Nordic Journal of Aesthetics, Left Curve, Historical Materialism, et le Yale Journal of Criticism.  Sa recherche explore les relations au lieu et à l’au-delà-de-l’humain et réfléchit les processus éco-génocidaires modernes à partir de l’histoire coloniale et ses conséquences, des extinctions, de l’art, de la théorie critique et des savoirs autochtones.  Cette recherche se construit à travers des collaborations avec le Council of the Original Miccosukee Simanolee Nation Aboriginal People et avec l’artiste-activiste Rozalinda Borcilă. Ses écrits à ce sujet, publiés dans South as a State of Mind 8 et South as a State Mind 9 dans le cadre de la documenta 14 (2017), tentent d’activer et transformer sa position issue du contexte de la Floride du Sud coloniale, et cherchent des moyens de porter et entretenir, par le language et par d’autres pratiques politiques, les savoirs incarnés des éco-génocides locaux.

Armin Linke

Armin Linke est né en 1966 et vit à Milan et Berlin. En tant que photographe et réalisateur, il associe une large palette de technologies contemporaines de traitement de l’image, dans le but de brouiller la frontière entre fiction et réalité. Sa pratique artistique explore les différentes possibilités de traiter les archives photographiques et leurs manifestations, tout comme les interrelations et le pouvoir de transformation qui existent entre les éléments urbains, architecturaux ou spatiaux et les êtres humains qui interagissent avec ces environnements. Il a été Chercheur associé au MIT Visual Arts Program Cambridge, professeur invité à l’IUAV Arts and Design University de Venise et enseigne aujourd’hui à l’HfG Karlsruhe. Expositions personnelles (sélection) : ZKM Karlsruhe (2015) ; MAXXI, Rome (2010), Museum für Gegenwartskunst Siegen (2009). Expositions collectives (sélection) : KW Institute for Contemporary Art Berlin (2015) ; BAK Utrecht (2015) ; Museum of Yugoslav History, Belgrade + Centre Pompidou Metz (2014) ; Moscow Biennale of Contemporary Art + Haus der Kunst, Munich (2011) ; International Architecture Biennale, Rotterdam (2010) + Bienal de São Paulo (2008). Prix : 9. Biennale di Architettura, Venezia + Graz Architecture Film Festival. En 2013 et 2014, Armin Linke a réalisé la série de vidéos Anthropocene Observatory à la Haus der Kulturen der Welt de Berlin, en collaboration avec Territorial Agency et Anselm Franke.

Grant Watson

Grant Watson est un curateur et chercheur basé à Londres. Il est Professeur en Théorie Curatoriale pour le MA Curating Contemporary Art at the Royal College of Art. Ses récents projets incluent Practice International (Iaspis Suède, Casco Utrecht, Raw Material Dakar), Social Fabric (Iniva Londres, Lunds Konsthal et Bhau Daji Lad Museum Bombay) et Keywords: Art Culture and Society in 1980s Britain (Tate Liverpool). Il réalise actuellement un doctorat en Visual Cultures, Goldsmiths College, Londres.

Françoise Vergès

Françoise Vergès est actuellement titulaire de la Chaire « Global South(s) » au Collège d’études mondiales, Fondation des sciences de l’homme, Paris. Elle a publié de nombreux ouvrages et articles en français et en anglais sur les mémoires de l’esclavage, Frantz Fanon, Aimé Césaire, l’empire colonial, le musée postcolonial, et les processus de créolisation dans les mondes de l’Océan indien. Elle est par ailleurs auteur de films et collabore régulièrement avec des artistes. Après avoir grandi à La Réunion où elle est témoin des politiques répressives de l’État postcolonial, Françoise Vergès part à Alger puis Paris. Elle milite, puis exerce comme journaliste et éditrice féministe, effectue des voyages dans des pays sous dictature militaire (Chili) ou totalitaires (Union Soviétique) pour recueillir des témoignages de femmes en lutte. En 1983, elle s’installe aux Etats-Unis. En 1987, elle reprend des études à San Diego State University où elle obtient summa cum laude une double licence en Political Science et Women’s Studies. Elle obtient son doctorat en Science Politique à l’Université de Berkeley, Californie, en 1995, publiée par Duke University Press. Elle a enseigné à Sussex University et Goldsmiths College (Londres). Elle a été présidente du Comité pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage de 2009 à 2012. Entre 2007 et 2010, elle a élaboré le programme scientifique et culturel d’un projet de musée à La Réunion.

Ilana Salama Ortar

Ilana Salama Ortar (née à Alexandrie, Egypte) est une artiste israélienne qui crée des installations performatives centrées sur le déracinement, la migration, la question des réfugiés et la mémoire des zones de conflit (guerre, occupation ou ghettoïsation de segments de la population dans les banlieues) et leurs conséquences sur les individus, les groupes, les villes et les paysages. Depuis juillet 2015, elle est chercheuse associée au LAMES (Laboratoire méditerranéen de sociologie associé à l’université d’Aix-Marseille, AMU), MMSH (Maison méditerranéenne des sciences de l’homme). Elle vit à Frankfurt am Main, Tel-Aviv et Marseille. Doreen Mende travaille en pratique et en théorie sur les politiques géospatiales dans les processus d’exposition contemporains ; depuis septembre 2015, elle est responsable du programme d’études transdisciplinaires CCC à la HEAD, Genève. Elle vit à Berlin et Genève.

Anne-Julie Raccoursier

Anne-Julie Raccoursier est une artiste, dont les domaines d’étude couvrent le champ des pratiques artistiques conceptuelles, discursives et interventionnistes. Ses recherches se focalisent sur les Cultural Studies, plus particulièrement les youth cultures, les pratiques féministes et les pédagogies alternatives. Diplômée du California Institute of the Arts de Los Angeles (CalArts) en Critical Studies et Youth Culture Studies, (2001-2003) et de l’ESBA, Genève en études curatoriales et de genre (1999). Depuis 2011, elle est professeure associée au Programme Master CCC, HEAD Genève.

Marion von Osten

Marion von Osten est une artiste, chercheuse et commissaire d’exposition. Elle est co-fondatrice du Center for Post-colonial Knowledge and Culture (CPKC) et kleines postfordistisches Drama (kpD) à Berlin ainsi que du media collective Labor k3000 Zürich. Depuis 2012, elle est professeure invitée au Programme Master CCC, HEAD Genève et au Master for Arts in Public Spheres (MAPS), HSLU Lucerne. Elle réalise actuellement un doctorat en Arts Visuels à la Malmö Art Academy, Lund University.