Françoise Vergès

Françoise Vergès est actuellement titulaire de la Chaire « Global South(s) » au Collège d’études mondiales, Fondation des sciences de l’homme, Paris. Elle a publié de nombreux ouvrages et articles en français et en anglais sur les mémoires de l’esclavage, Frantz Fanon, Aimé Césaire, l’empire colonial, le musée postcolonial, et les processus de créolisation dans les mondes de l’Océan indien. Elle est par ailleurs auteur de films et collabore régulièrement avec des artistes. Après avoir grandi à La Réunion où elle est témoin des politiques répressives de l’État postcolonial, Françoise Vergès part à Alger puis Paris. Elle milite, puis exerce comme journaliste et éditrice féministe, effectue des voyages dans des pays sous dictature militaire (Chili) ou totalitaires (Union Soviétique) pour recueillir des témoignages de femmes en lutte. En 1983, elle s’installe aux Etats-Unis. En 1987, elle reprend des études à San Diego State University où elle obtient summa cum laude une double licence en Political Science et Women’s Studies. Elle obtient son doctorat en Science Politique à l’Université de Berkeley, Californie, en 1995, publiée par Duke University Press. Elle a enseigné à Sussex University et Goldsmiths College (Londres). Elle a été présidente du Comité pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage de 2009 à 2012. Entre 2007 et 2010, elle a élaboré le programme scientifique et culturel d’un projet de musée à La Réunion.

Ilana Salama Ortar

Ilana Salama Ortar (née à Alexandrie, Egypte) est une artiste israélienne qui crée des installations performatives centrées sur le déracinement, la migration, la question des réfugiés et la mémoire des zones de conflit (guerre, occupation ou ghettoïsation de segments de la population dans les banlieues) et leurs conséquences sur les individus, les groupes, les villes et les paysages. Depuis juillet 2015, elle est chercheuse associée au LAMES (Laboratoire méditerranéen de sociologie associé à l’université d’Aix-Marseille, AMU), MMSH (Maison méditerranéenne des sciences de l’homme). Elle vit à Frankfurt am Main, Tel-Aviv et Marseille. Doreen Mende travaille en pratique et en théorie sur les politiques géospatiales dans les processus d’exposition contemporains ; depuis septembre 2015, elle est responsable du programme d’études transdisciplinaires CCC à la HEAD, Genève. Elle vit à Berlin et Genève.

Anne-Julie Raccoursier

Anne-Julie Raccoursier est une artiste, dont les domaines d’étude couvrent le champ des pratiques artistiques conceptuelles, discursives et interventionnistes. Ses recherches se focalisent sur les Cultural Studies, plus particulièrement les youth cultures, les pratiques féministes et les pédagogies alternatives. Diplômée du California Institute of the Arts de Los Angeles (CalArts) en Critical Studies et Youth Culture Studies, (2001-2003) et de l’ESBA, Genève en études curatoriales et de genre (1999). Depuis 2011, elle est professeure associée au Programme Master CCC, HEAD Genève.

Marion von Osten

Marion von Osten est une artiste, chercheuse et commissaire d’exposition. Elle est co-fondatrice du Center for Post-colonial Knowledge and Culture (CPKC) et kleines postfordistisches Drama (kpD) à Berlin ainsi que du media collective Labor k3000 Zürich. Depuis 2012, elle est professeure invitée au Programme Master CCC, HEAD Genève et au Master for Arts in Public Spheres (MAPS), HSLU Lucerne. Elle réalise actuellement un doctorat en Arts Visuels à la Malmö Art Academy, Lund University.

Pierre Hazan

Pierre Hazan (né à Alexandrie, Egypte, vit à Genève) enseigne à la Haute école d’art et de design de Genève (HEAD) et à l’Université de Neuchâtel. Il est conseiller spécial pour les questions de justice transitionnelle auprès du Centre Henry Dunant pour le Dialogue Humanitaire (Genève).

Kodwo Eshun

Kodwo Eshun est un artiste et théoricien basé à Londres. Il est le cofondateur de The Otolith Group, dont les travaux ont été récemment présentés lors d’expositions monographiques à Serralves, Porto et à la Bergen Kunsthall, et dans des expositions collectives telles que The Anthropocene Project. A Report, Haus der Kulturen der Welt et Cut to Swipe, Museum of Modern Art, New York. En 2010, The Otolith Group est nominé pour le Turner Prize. Eshun est l’auteur de Dan Graham: Rock My Religion (2012) et More Brilliant than the Sun: Adventures in Sonic Fiction (1998). Il a coédité World 3 (2014), The Militant Image: A Cine-Geography: Third Text 108 (2011), Harun Farocki: Against What? Against Whom? (2009), A Long Time Between Suns (2009) et The Ghosts of Songs: The Film Art of the Black Audio Film Collective (2007). Eshun enseigne les Cultures Soniques et Visuelles au sein du Département des Cultures Visuelles de Goldsmiths, Université de Londres.

Yann Chateigné Tytelman

Yann Chateigné Tytelman a étudié la littérature, l’histoire de l’art, l’archéologie, a eu pour mentor un célèbre directeur de musée, s’est éduqué dans la collaboration avec les artistes, a organisé collectivement des expositions à Barcelone, Eindhoven et Londres, a écrit souvent seul pour des publications locales et internationales et de biais a donné des conférences à Bruxelles, Vilnjus et Zürich, a cherché sur le psychédélisme, l’occulte et les technologies, a enseigné le curating, l’histoire, la théorie culturelle, a conçu le programme d’un musée à Bordeaux, a fondé une maison d’édition à Paris et est le responsable du Département Arts visuels de la HEAD – Genève.

Isabelle Benoit

Isabelle Benoit est directrice de la recherche et du développement international du Tempora/Musée de l’Europe à Bruxelles ; elle a aussi enseigné dans plusieurs universités, mené des projets de recherche et collaboré avec le Musée national suisse, le Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge à Genève, le Musée National de la Seconde Guerre Mondiale à Gdansk (Pologne).

Ursula Biemann

Ursula Biemann est une artiste, auteure et vidéaste basée à Zürich en Suisse. Sa pratique artistique est fortement orientée vers les pratiques de recherche et s’effectue sur le terrain, dans des lieux reculés, où elle s’intéresse aux changements climatiques et aux écologies du pétrole et de l’eau, comme c’est le cas dans ses projets récents Deep Weather (2013), Forest Law (2014) et Subatlantic (2015). Ces travaux précédents traitaient des géographies de la mobilité, comme c’est le cas de Sahara Chronicle, exposé de nombreuses fois, centré sur la question des réseaux de migration clandestins. Ces installations vidéo ont été montrées dans des musées et biennales d’art du monde entier, à Liverpool, Sharjah, Shanghai, Séville, Istanbul, Montréal, Venise et Sao Paulo. Son travail a été exposé lors de vastes expositions personnelles au Neuer Berliner Kunstverein, au Bildmuseet Umea, Lentos Museum Linz et Helmhaus Zürich.

Biemann est co-fondatrice du projet de recherche collaboratif World of Matter. Biemann détient un Bachelor en Arts Visuels et a suivi le programme d’études indépendant du musée Whitney de New-York (1988). Elle est diplômée d’un doctorat honoris causa en humanités, de l’université suédoise d’Umea et a reçu le prix Meret Oppenheim, grand prix d’art Suisse. www.geobodies.org.

Gilad Ben-Nun

Gilad Ben-Nun (né à Jérusalem, vit à Frankfurt am Main) enseigne les Etudes Globales et l’histoire des réfugiés et de la migration à l’Université de Leipzig (Allemagne) et à l’Institute for Peace and Security Studies de l’Université d’Addis-Abeba (Ethiopie).